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Fiche de lecture sur la santé

Dissertation : Fiche de lecture sur la santé. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 107 Mots (5 Pages)  •  741 Vues

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Miramon  Jean                                                                                                                                      Groupe 4

Fiche de lecture


1) MINI J.C., FRATTINI M.O., FOURNIER E., Pour une médecine de l’incurable, Etudes, juin 2008, in tome 408, pages 753-763.
2) Univers de référence : Ethique, Soins palliatifs, Douleur

3) J.C. MINO et M.O. FRATTINI sont médecins chercheurs et directeurs du Centre national de ressources en soin palliatif. E. FOURNIER est professeur à la faculté Pierre et Marie Curie et responsable du département universitaire « Ethique, douleur, soins palliatifs »

4)
 La France est le 2ème pays mondial à consacrer ses dépenses pour la santé (11% du PIB). Elle est également parmi les premières dans la consommation de médicaments. La France est prise entre 2 interdictions : l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie.

5) L’article évoque notre système de santé qui est inadapté voir inefficace pour les maladies incurables, chroniques, les handicapés ou les personnes en fin de vie. Pour ces types de patient, ce n’est pas le « faire contre, lutter contre » qui compte mais le « vivre  avec » : c’est la « médecine de l’incurable ». Celle-ci reste mal vue, notamment par des praticiens. Par exemple pour les médecins, la lutte contre l’inconfort paraît moins importante que de traiter la maladie.
Celle-ci est pourtant considérée comme un axe majeur de la « médecine de l’incurable ». Elle nécessite des connaissances spécifiques de chaque profession (dont les soins infirmiers), ainsi que des progrès techniques et technologiques (fauteuil ou matelas anti-escarre par exemple). La baisse de la douleur (et non sa disparition) permettra une plus grande acceptation de la maladie et une baisse de la fatigue physique et morale du patient.        
La « médecine de l’incurable » se retrouve sous 3 aspects : clinique (perception du malade articulé avec le traitement), éthique  et organisationnelle ; en complément  de la charge du travail du patient sur les domaines physique, psychique et cognitive.
Parallèlement, l’action pour le malade dans la « médecine de l’incurable » se fait avec 3 critères : médicale (traiter la maladie, diminuer la douleur et les conséquences des soins), compréhensive (prise en compte du travail des personnes malades) et éthique (le malade est l’acteur principal de sa prise en charge). On aurait ainsi une articulation entre les différents soins (curatifs, de confort, de support, du « vivre avec »).
Cela aboutira à un changement de la relation soignant-soigné, où le traitement se ferait selon la maîtrise technique et le point de vue subjectif du patient (ce que seul le patient peut évoquer), qui serait une autre branche de l’articulation des soins. La « médecine de l’incurable » voit 3 axes sur l’évolution de cette relation : la reconnaissance de la parole du malade sur les symptômes, agir avec le patient comme acteur de sa vie (accepter les coupures dans le traitement) et une médecine pragmatique qui permettrait de laisser le plus de décisions au patient. Cela sous-entend un compromis du médecin et de ses objectifs.

Pour revenir sur la dimension organisationnelle, celle-ci nécessitera une articulation au niveau des différents secteurs et établissements pour que le parcours du malade évite les ruptures et les incohérences. La médecine est en effet une grande chaine de travail (du salarié de l’hôpital aux spécialistes des villes,…). Elle devra compter sur un soutien de la part du gouvernement et des différents gestionnaires.
De plus la « médecine de l’incurable » devra changer le rapport avec la science : privilégier le développement des produits ou des techniques pour le confort, les évolutions chroniques ; ce qui permettrait de diminuer les coûts.
Pour conclure, notre pays voit son nombre de malades chroniques, d’handicapés, de personnes âgées ou des pathologies incurables augmentés. Pour y remédier, la « médecine de l’incurable » ne se voit pas comme une alternative mais comme une articulation de la médecine actuelle. Elle permettrait une meilleure organisation, une plus grande compréhension entre professionnels de santé et du patient, ainsi qu’un plus grand engagement de celui-ci dans son évolution ; dans l’optique d’une meilleure prise en charge et d’une diminution des coûts financiers et humains.

6) Les intérêts de cet article sur les soins infirmiers sont nombreux. Il y a une reconnaissance des infirmiers. Ils sont considérés comme essentiel dans la chaine des soins et dans cette « médecine de l’incurable ». De plus l’éthique proposée ici est le prolongement de celles des infirmiers : un gain de responsabilité, de diversifications.

7) Cet article présente une « médecine de l’incurable » sous différents angles, tous bien détaillés et bien structurés. Elle est réaliste et semble faisable. Mais ce texte suscite différentes réflexions.
On peut se  demander la part de responsabilité qu’on léguerait au patient, et de crédibilité sur la pause d’un traitement.
Dans notre société a lieu une lutte sur la reconnaissance des différents corps médicaux  (exemple des infirmiers ou des nouvelles disciplines paramédicales). Est-il envisageable qu’il y ait une autorité supérieure et égale à tous ? Où d’envisager des normes communes ?
La pause dans un traitement, la demande de plus de responsabilités, de compréhension… Tout ceci nécessite du temps et du personnel. Actuellement, dans notre pays, on assiste à une inégalité géographique des professionnels de santé et à une diminution de ceux-ci. Si cette médecine de l’incurable se met en place, cela posera un problème majeur.

8) Les perspectives ouvertes sont une meilleure coordination des soins et entre professionnels, une diversité du travail et une diminution des coûts. Ainsi on envisage une meilleure qualité des soins et une évolution du « statut » du patient (d’acteur passif à acteur actif).

9) Nous avons apprécié cet article, notamment pour la sincérité des auteurs sur la situation du système de santé en France, (sans trop en parler). De plus, cette « médecine de l’incurable » semble une solution très sérieuse pour les problèmes que rencontre notre système. Ils reconnaissent eux-mêmes qu’il y a du chemin à parcourir pour que ce système se mette en place.

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