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Boris Vian

Fiche : Boris Vian. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2018  •  Fiche  •  766 Mots (4 Pages)  •  421 Vues

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Lecture méthodique

Différentes entrées sont possibles

1. il s’agit d’une scène.

2. c’est une parodie, une caricature de cérémonie religieuse.

3. c’est une réflexion satirique sur la destinée humaine et son injustice.

I. il s’agit d’une scène.

[Dans le texte narratif, une scène détaille la représentation des faits, des paroles et les attitudes des personnages. Elle paraît arrêter le récit et cherche à créer en effet de réel.] Le premier paragraphe détaille les faits et circonstances : « devant l’église…, devant l’autel…, devant lui…, sur sa croix… » et les actions de premier et arrière-plan. Vient ensuite le dialogue entrecoupé de retours au récit qui précisent les attitudes de Jésus : il semble davantage préoccupé par son confort que par les propos que lui tient Colin. La fin de la conversation lui apparaît comme un soulagement : « ronronnement de satisfaction,…doucement,…régulièrement, … calme,…yeux fermés » Le passage fait songer à une scène de théâtre: B. Vian donne à voir (et à entendre). Les unités narratives évoquent les didascalies d’un texte théâtral. Les gestes en désaccord avec les paroles créent un effet comique On peut songer aussi au cinéma.

II. c’est une parodie de cérémonie religieuse.

B. Vian prend le contre-pied de l’usage : « la boite noire resta là». D’ordinaire on met le cercueil dans le chœur: c’est la place d’honneur (rappel du cantique Plus près de toi, mon Dieu). La « boîte noire » « Le Religieux » : il y a une volonté délibérée de ne pas appeler les choses et les gens par leur nom véritable. « l’air renfrogné » du prêtre est lié à sa mauvaise humeur car il s’agit d’un enterrement de pauvre — Colin déclare lui même qu’il n’a plus d’argent — , donc qui ne rapporte guère. « leur tournait le dos…, commença à s’agiter sans conviction» : cela fait allusion aux phases de la messe telle qu’elle était autrefois célébrée (en latin) , description complétée par l’expression « en hurlant des vers latins », le verbe hurler accentuant le ton parodique de la scène.. La conversation devient étonnamment terre à terre («invitation…, c’était réussi…, amusé…, plus d’argent… ») Le discours devient mondain et intéressé : Jésus est-il épicurien ? B. Vian affiche sa position anticléricale : il songe à la puissance financière de l’Eglise tout en faisant allusion à la gêne de Colin. On peut noter la litote comique de Colin – humour noir - : « ce n’est pas mon mariage ». « Jésus gêné » est-il humain, trop humain ? l’enfant Dieu est ramené à des dimensions mesquines. La « crécelle » est un instrument dont le bruit est désagréable : il était utilisé par les lépreux pour annoncer leur arrivée, mais aussi par les enfants pour s’amuser. B. Vian accentue l’effet comique en montrant Jésus sur sa croix recherchant son confort et son bien-être : « position plus commode…, en baillant…, changer l’inclinaison de sa couronne d’épines… » Pendant ce temps, en arrière-plan, se déroule de façon grotesque la cérémonie, tournée en dérision : « sautait d’un pied sur l’autre…

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