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Analyse linéaire de La Princesse de Clèves

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Par   •  10 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 685 Mots (7 Pages)  •  2 154 Vues

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Analyse linéaire de La Princesse de Clèves (l.394-436)

La Princesse de Clèves est un roman publié en 1678, par Madame de Lafayette, qui s’inscrit dans le mouvement littéraire précieux. Ce roman a d’abord été publié anonymement, puisque l’auteur étant une femme, avait peu de chances d’être lue à l’époque. De plus, certains sujets du roman pouvaient choquer certaines personnes de la Cour. Cependant, dès sa sortie, ce roman est un réel succès grâce à son côté moderne, car il est considéré comme le premier roman d’analyse psychologique. Mme de Lafayette était impliquée dans la vie mondaine et tenait un salon dans lequel elle invite des intellectuels et des écrivains, et où elle se lie d’amitié avec La Rochefoucauld : un grand auteur du classicisme. Le roman se déroule à la fin du règne d’Henri II, au sein de sa Cour. Cet extrait se déroule après l’arrivée de Madame et de Mademoiselle de Chartres à la Cour, de nombreux hommes souhaitent épouser Mademoiselle de Chartres, dont le Prince de Clèves. Madame de Chartres très attentive, entame alors une réflexion sur la Cour. Nous allons nous demander : dans la Cour de France dépeinte par l’auteur, y a-t-il encore une place pour « l’inclination naturelle » ? Nous allons répondre à cette question en deux temps, premièrement en montrant qu’il y a une description précise de la Cour de roi Henri II, puis en mettant en avant la mentalité présente à la Cour.

I. La description de la Cour du Roi Henri II (l.394-422)

A. La Cour vue par Mme de Chartres (l.394-405)

- Il y a une personnification de la Cour (l.397) avec le terme « l’âme » : la Cour est comparée à un être humain afin de mieux pouvoir la décrire et de pouvoir permettre au lecteur de mieux s’imaginer et se projeter dans cette ambiance qui lui est totalement inconnue.

- La répétition de l’adverbe « tant » précédé par le verbe « avoir » aux lignes 394/397/399/400 constitue une anaphore qui fait ressortir le côté assez excessif de la Cour puisque le mot tant est assimilé à l’intensité et la quantité. De plus cette répétition donne du rythme au texte et comme elle apparait régulièrement, elle montre qu’à la Cour le rythme de vie est mouvementé.

- Le chiasme « l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour » l.401 permet de montrer qu’aucune limite n’est instaurée à la Cour : les membres mélangent tout : deux mondes qui n’ont rien à voir le travail et l’amour. Cela peut donc inquiéter Madame de Chartres puisqu’elle aime l’ordre et a inculqué à sa fille des valeurs contraires à celles présentes à la Cour.

- On retrouve trois accumulations dans ce passage. Une gradation descendante de termes positifs à des termes négatifs : « à s’élever, à plaire, à servir, ou à nuire » aux lignes 402/403, une énumération l.403/404 : « ni l’ennui, ni l’oisiveté », qui sont deux termes synonymes qui servent à accentuer l’idée que veut faire passer l’auteur. Enfin, il y a une dernière opposition l. 404/405 : « des plaisirs ou des intrigues ». Toutes ces figures de styles montrent encore une fois que les activités sont abondantes à la Cour et que personne ne peut s’y ennuyer.

B. L’univers féminin au sein de la Cour (l.406-422)

- L’énumération des nombreuses dames l.406/407 : « Pour la reine, pour la reine dauphine, pour la reine de Navarre, pour Madame sœur du roi, ou pour la duchesse de Valentinois » permet de montrer que la Cour « féminine » est dirigée par cinq figures et que toutes les autres dames se réfèrent à ces figures et se situent en dessous socialement parlant puisqu’elles sont qualifiées pas des termes vagues tels que « les dames » l.405 ou encore « Celles » l.409/411

- On retrouve une anaphore de « celles qui » l.409/411 qui permet d’insister sur l’idée que la Cour est pleine de femmes. De plus, ce pronom démonstratif introduit deux propositions qui nous montrent le classement des dames à la Cour avec un parallélisme entre les termes « passé la première jeunesse » l.409/410 et le terme « reine » l.411 qui sont en opposition avec la deuxième proposition dans laquelle les termes « plus jeunes » l.412 et « reine dauphine » l.413 sont parallèles eux aussi. Cela créer une séparation nette entre les deux types de Cours et marque la hiérarchisation de la Cour.

- On retrouve encore une anaphore puisque chaque phrase qui suit est débutée de la même manière : par le nom de la femme plus un verbe possessif qui se rapporte aux autres femmes de la Cour, ces femmes à qui on n’accorde pas grand intérêt sont alors perçues comme des objets que possèderait chaque grande dame, puisque leur présence est minime comparé à la place que prennent ces grandes dames dont l’auteur nous énumère les qualités : « jeune » l.414, « avait du pouvoir » l. 414, « beauté » l.416. On a ainsi « La reine de Navarre avait » l.413, « Madame, sœur du roi, conservait » l.416 et

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